Bonjour,
Je ne sais pas comment vous allez prendre ces lettres, ces phrases enfin ce que je ressens.
(En fait, je le fais à chaud sans mesurer la conséquence de mes actes. Mais bon qui s’en souciera ? Personne. Toi peut-être ?)
Vous ne me connaissez pas, je ne vous connais pas. (ni toi d’ailleurs)
Comme tout le monde, nous avons des hauts et des bas. Je n’ai ni l’un ni l’autre. J’ai juste choisi la voie qui me semble la plus adéquat. Elle n’est ni bien ni mal.
Par ce choix, j’ai vu le Monde changé autour de moi et le monde que je connaissais ne voulait pas de ce changement.
Je n’ai pas choisi la meilleure solution, je le savais, j’assume ma part de responsabilité.
On m’a reproché de l’avoir choisi. Je les comprends.
J’ai déçu beaucoup de monde et ce ne sera pas fini, tel est la voie que j’ai choisi.
J’ai essayé de trouver de nouveaux repères. Je suis sorti voir du nouveau monde. En fait ce Monde est parfois plus instable que moi.
Les valeurs se perdent, le monde se perd et le Monde ne sait plus ce que signifie se perdre.
Il est vrai que je ne fais d’efforts non plus de mon côté. J’ai refusé de l’aide. Têtu, je le serais. J’ai toujours voulu me débrouiller par moi-même car quand j’avais besoin d’aide il n’y avait personne donc depuis (il y a très longtemps) je me suis fait une raison. Le Monde où vit ce monde… ils te regardent dans ton bonheur, ton malheur, ton agonie mais ils continuent d’avancer.
Je parle de moi mais il y a d’autres personnes qui sont peut-être dans le même cas que moi. J’espère que non car je les plains.
En prenant ce choix, je savais que j’allais être seul dans ce Monde. C’était finalement la seule chose qui aurait pu être mesurable.
Comme n’importe quelle voie que nous choisissons dans notre petite vie, soit de l’eau déborde du vase, soit nous cassons le vase.
J’ai du faire déborder de cette eau avant de casser le vase.
On se souhaite tous une bonne santé. Bonne, j’aurais voulu qu’elle soit mais elle ne le sera point.
Je ne regrette pas mon choix. J’ai perdu des repères. Ces repères qui ne comprennent pas le chemin que j’ai suivi. Un chemin qui me mènera plus rapidement vers une impasse.
Je voudrais m’adresser à ce monde qui vit dans le même Monde que moi. Je ne suis qu’un grain de sable dans ce vaste désert où nous sommes. J’aurais voulu rester dans une mémoire ou dans une page. Mais j’en n’ai pas envie.
Je me donne pour une chose en ce moment, seul une poignée de sable… quelques personnes savent ce que j’entends par là.
Je ne vous demande pas de comprendre car tout simplement vous ne pourriez rien n’y faire.
Ne vous inquiétez pas pour moi. Dans quelques temps, je vais disparaître… les dunes se déplacent dans le désert pour en former un autre.
J’ai été ravi de pouvoir rencontrer du monde dans ce petit Monde.
Je m’en vais rédiger mon testament pour léguer le peu de chose que j’ai.
Patoche je t’en prie, ne laisse pas le malheur gagner…